Communiquer le patrimoine avec Aurélie, Mon Cher Watson

Portrait aurélie Romand - mon cher watson

Nom : Romand
Prénom : Aurélie
Réseaux sociaux : @aurelie_r_(Instagram) – @moncherwatson.agence (facebook)
Lieu de vie : Lyon

Mon cher Watson - communiquer le patrimoine

A propos de ton métier …

Quelle est ton activité pro ? Peux-tu nous expliquer en quoi cela consiste ? 

Difficile de catégoriser mon activité professionnelle en un seul mot, mais je suis spécialisée dans la communication pour le secteur culturel. Depuis 3 ans environ, je partage mon temps entre 3 grandes missions : attachée de presse freelance, notamment pour le Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation de Lyon, chargée de communication en salariat pour EbulliScience, une association de médiation scientifique en région lyonnaise, et également des missions de formations, notamment à la communication, pour des étudiants en études supérieures ou pour des formations adultes.

Quel est ton parcours pour en arriver là ?

Après des études en Histoire et Management de la Culture à Paris, Avignon et Lorient (grand écart géographique) j’ai passé presque 10 ans dans des agences de Relations Presse, spécialisées dans les secteurs de l’habitat, déco, brico et BTP (grand écart de sujet !). J’ai fini par sauter le pas de l’entrepreneuriat et proposer mon expertise en communication à des structures culturelles : relations presse, bien sûr, mais aussi stratégie de communication, rédaction, études de publics… 

En parallèle, j’ai créé Mon cher Watson, avec une amie de l’université. Notre objectif est de valoriser les métiers de la culture, les projets, mais en gardant un angle très incarné, en donnant la parole à ceux qui font vivre la culture au quotidien, sur le terrain. C’était assez novateur à l’époque (2016, déjà !) mais je suis tellement ravie que d’autres médias aient pris la même direction, comme Parole de Patrimoines. J’espère que les structures culturelles, et notamment les musées, vont enfin comprendre l’intérêt de montrer leurs équipes, d’ouvrir les coulisses… C’est une mission que j’ai entrepris notamment avec EbulliScience, toute l’équipe a son portrait présentant rapidement son parcours, son poste au sein de l’association, son rapport à la médiation scientifique avec une chouette photo. Le portrait est affiché dans nos locaux, visible du public, et diffusé sur notre site et les réseaux sociaux.

En 2020, j’ai eu l’opportunité de commencer l’enseignement et la formation.Ce fut une expérience assez révélatrice pour moi ! Créer des supports de formation, rencontrer de futurs professionnels, ou des pro qui cherchent à acquérir de nouvelles compétences, m’a amené à réfléchir à ma pratique quotidienne et j’ai adoré me poser ces questions !

Pourquoi ce métier ?

Il y a un moment où je me suis posé la question du lien entre toutes ces missions : stratégie de communication, relations presse, community management, rédaction, formation… Et finalement, je crois que c’est la notion de transmission. C’est pour cela que je voulais travailler dans la culture, les musées ou le patrimoine. Pendant mes études, j’étais partie sur des projets de médiation mais au fil des expériences professionnelles, je me suis spécialisée dans la communication. L’objectif reste le même : transmettre un message, compréhensible, accessible, visible, adapté à différentes cibles. Médiation et communication sont très liées pour moi !

Aurélie Romand, portrait de formatrice

Quel serait le projet de rêve sur lequel tu aimerais travailler ?

J’aime beaucoup cette diversité de missions et de statut que j’ai actuellement. J’aime le freelance pour cette capacité à être sur plusieurs missions en même temps. J’aime aussi travailler en interne pour appréhender différents niveaux de la création des projets. Je suis assez contente de l’équilibre que j’ai actuellement.

Mais si je devais être pointilleuse, peut-être avoir encore plus de missions sur des sujets historiques, ma première passion. Et que je redécouvre avec plaisir au Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation.

Quel métier voulais-tu faire enfant ? Que dirais-tu à ton “toi” enfant ? 

Je n’avais aucune idée de ce que je voulais faire. J’aimais l’Histoire et visiter des châteaux. Mais c’était une époque où les métiers de la culture étaient très peu connus et totalement invisibles du grand public. 

Je pense que c’est mon parcours un peu dérivé qui m’a permis d’être aussi polyvalente aujourd’hui.

Le seul conseil que je me donnerai serait de ne pas accepter certains comportements de supérieurs hiérarchiques (oups le harcèlement et le micro-management !). Mais c’est un autre sujet.

Un mot pour ceux qui aimeraient se lancer sur cette voie ?

Foncez !

Contrairement à ce que vous diront les enseignants ou les conseiller.e.s d’orientation, il y a des débouchés dans le secteur culturel ! Le secteur évolue, s’ouvre aux réalités économiques, au numérique et à ses multiples opportunités… Les programmations sont de plus en plus centrées vers les attentes du public et pas uniquement vers la transmission descendante (et souvent ennuyeuse !) des savoirs. Et cela ouvre de nombreuses possibilités.

Par contre, effectivement, vous ne serez pas seul.e.s en sortie d’études et souvent confrontés à des réalités économiques (bonjour le SMIC).

Quels regards sur le patrimoine ?

 

Quel est ton rapport au patrimoine ? Qu’est ce que cela veut dire pour toi ?

Comment-est venu ton attrait pour le patrimoine ?

J’ai toujours adoré l’Histoire et visiter des sites patrimoniaux. Et je ne saurai pas l’expliquer.

Quoi qu’il en soit, l’actualité nous prouve tous les jours qu’on a besoin d’étudier le passé pour mieux comprendre la situation du monde actuellement. Et je trouve cela passionnant !

Le patrimoine, et notamment le patrimoine bâti, c’est des traces concrètes de ce passé, une chouette manière de le rendre encore vivant et de le partager entre amis et en famille. 



Expo Génération 40 - Centre historique d'histoire et de la déportation

Un lieu qui t’a particulièrement marqué ? Explique-nous

Il y en a plein ! Mais j’ai eu une “révélation” en 2018 en visitant le Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation de Lyon pour la première fois. Je venais d’arriver sur Lyon mais c’est une ville où j’ai de fortes racines familiales. Deux de mes grands-parents y sont nés. Cette exposition avait pour titre “Génération 40” et parlait des jeunes de 20 ans pendant la deuxième Guerre Mondiale. Le CHRD s’applique depuis de nombreuses années à replacer le rôle de Lyon dans la guerre et notamment dans la Résistance. En visitant l’exposition, en regardant les objets, en étudiant les archives exposées, j’ai réalisé que cette génération, c’était celle de mes grands-parents. J’étais dans leur ville, en train de regarder une exposition qui parlait  d’eux. Un peu comme si j’allais trouver leur nom par hasard quelque part sur une feuille.

 Un souvenir, une anecdote à raconter ?

Pour revenir à l’origine de mon envie de travailler dans le patrimoine, j’ai visité le château de Chambord en famille quand j’étais au collège ou au lycée. Le guide était passionné… et sûrement un peu fou 😀 ! A un moment de la visite, il nous dit “bon vous êtes pas nombreux, venez je vous emmène à un endroit qui n’est normalement pas ouvert au public”. Et là, il sort LE trousseau de clés du château. Dans mes souvenirs, c’est vraiment le trousseau de clés à l’ancienne avec l’anneau et les dizaines de clés énormes. Et il nous a emmené visiter les combles sous les toits du château, nous a montré la charpente, etc… La visite a duré 3h. Largement plus que prévu, mais personne ne s’est plaint ! Même pas les enfants.

Déjà une preuve que les coulisses remportent un véritable succès auprès du public !

Ta liste de visites pour 2024 ?

Je me laisse pas mal portée au gré du vent, mais dans les incontournables, deux musées lyonnais : le nouvel espace permanent du Musée d’Histoire de Lyon qui vient d’ouvrir, et l’exposition légo Brickus Maximus à Lugdunum – musée et théâtre romain.

Sinon, j’ai également un week-end à Lille qui se prépare donc un passage obligé au PBA ou à la Piscine (ou les deux, on verra le programme) ainsi que quelques jours à Berlin, où je ferai forcément un tour à l’Île aux Musées. Quel concept génial : une île avec plein de musées !

    Chambord - communiquer le patrimoine
    Lugdunum - communiquer le patrimoine
    Expo Les peintres de la Réalité - Musée de l'Orangerie