Conter le patrimoine grâce aux réseaux sociaux par Guillaume

Le conteur du patrimoine - Portrait

Nom : Thiebault
Prénom : Guillaume
Réseaux sociaux : Le conteur du patrimoine 

Lieu de vie : Amboise | Touraine

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A propos de ton métier …

Quelle est ton activité pro ? Peux-tu nous expliquer en quoi cela consiste ? 

Je viens de lancer mon activité de community manager liée au patrimoine. “ Le conteur du patrimoine “ a pour objectif d’accompagner les propriétaires et les artisans d’art dans leur communication numérique en brisant cette barrière artificielle. L’émotion sera au cœur du projet et sera le moteur pour conter les histoires incroyables de tous ces héros du patrimoine !

Quel est ton parcours pour en arriver là ?

J’ai un parcours atypique puisque je ne viens pas du monde du patrimoine.

Toute mon activité professionnelle s’est déroulée dans les domaines de l’assurance et de l’économie circulaire.

A titre personnel et par passion, j’ai créé il y a 10 ans mon compte Instagram initialement appelé “ Kausaustralys “. L’objectif était de partager mes photographies de châteaux et de domaines. Kausaustralys c’est “ Kaus Australis “, l’une des étoiles majeures de la constellation du sagittaire à laquelle j’ai ajouté le symbole de la fleur de lys. L’idée était de créer ce que j’appelais la “ Constellation du patrimoine “, faisant le lien entre tous les acteurs du patrimoine. Pour pouvoir professionnaliser cette activité, j’ai changé le nom et l’identité visuelle du compte pour devenir “ Le conteur du patrimoine “. J’ai néanmoins conservé le nom d’origine qui reste très important pour moi et qui raconte mon histoire.

Pourquoi ce métier ?

La passion et l’envie d’apporter ma pierre à l’édifice dans ce milieu qui me fait tant rêver.

Je dis souvent que le patrimoine n’est pas et ne sera jamais un acquis, que la réalité d’aujourd’hui n’est pas forcément la vérité de demain. Derrière le patrimoine il y a des histoires personnelles exceptionnelles et de “ folles “ aventures, dans tous les sens du terme.

J’essaye d’apporter un regard différent du patrimoine sur les réseaux. J’ai lancé il y a peu une rubrique “ Et si… “ pour imaginer ce que serait le patrimoine sans tous ses acteurs grâce à l’intelligence artificielle et sur la base d’une de mes photographies. L’objectif est de sensibiliser sur la fragilité du patrimoine. Cela permet aussi de mettre la lumière sur les artisans d’art, sans qui la transmission de ce dernier serait tout simplement impossible.

Le conteur du patrimoine - Portrait
Archives Johan Picot

Quel serait le projet de rêve sur lequel tu aimerais travailler ?

La récente création de ma structure est mon projet de rêve. Je souhaite que cette belle aventure personnelle puisse aboutir à de belles aventures humaines. Partager ma passion et accompagner les professionnels du secteur dans cette communication numérique qui est aujourd’hui indispensable. Mais pas à n’importe quel prix ! Le respect des valeurs est une condition non négociable !

Quel métier voulais-tu faire enfant ? Que dirais-tu à ton “toi” enfant ? 

Je voulais être maître des écoles puis écrivain. Rien ne me prédisposait à travailler un jour dans le secteur du patrimoine. Si ce n’est d’habiter proche du château de Versailles étant enfant.

Je dirais à mon “ moi “ enfant de surtout bien acheter l’appareil photo, la tablette numérique et de créer un compte Instagram pour partager tes photographies. Comme tu es un passionné de constellations, regarde à l’intérieur de ton livre, tu y trouveras une inspiration pour le nom de ton compte… Et reste toi-même. 

Tu verras, cela va littéralement changer ta vie personnelle et professionnelle !

Un mot pour ceux qui aimeraient se lancer sur cette voie ?

Croire en ses projets même si parfois c’est difficile. Être comme le roseau : Plier mais ne jamais rompre. Et surtout rester soi-même ! 

Quels regards sur le patrimoine ?

 

Quel est ton rapport au patrimoine ? Qu’est ce que cela veut dire pour toi ?

J’y ai vécu des émotions incroyables ! Découvrir la Galerie des Glaces de nuit, pouvoir prendre des photographies seul au château de Vaux-le-Vicomte, partager avec les propriétaires de domaines privés…

Le patrimoine est pour moi émotionnel. Lors d’une découverte j’ai besoin de ressentir les lieux. Vivre au rythme du patrimoine est impératif. Il s’est construit sur du temps long. A nous de le respecter.

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Comment-est venu ton attrait pour le patrimoine ?

C’est la photographie qui m’a réellement ouvert les portes du patrimoine. Cela a commencé par des châteaux en Normandie, puis en région parisienne et aujourd’hui sur les bords de la Loire. Ce qui me fascine c’est quand le patrimoine et la nature se subliment mutuellement. 

Un lieu qui t’a particulièrement marqué ? Explique-nous

Je vais en mettre deux en avant, car ce sont pour moi des domaines émotionnels.

Le château Gaillard d’Amboise et le château de Troussay. 

Pourtant ce sont deux domaines aux approches différentes, mais à la seconde où j’ai passé les grilles, j’ai su que ces deux châteaux allaient être particuliers pour moi. 

Ce sont deux lieux où tu peux te reconnecter à l’essentiel. Tous tes sens sont éveillés. C’est ce que j’appelle des madeleines de Proust patrimoniales.

J’ai eu le privilège d’échanger avec les propriétaires des lieux, à savoir Marc Lelandais pour Gaillard dit “ Châte Gaille “ et Isaure de Sainte-Marie pour Troussay. J’ai un profond respect et une admiration sincère pour eux (Et pour les autres aventuriers du patrimoine qui méritent également tous les honneurs). 

 Un souvenir, une anecdote à raconter ?

Je vais partager le souvenir d’une de mes photographies. Ce n’est pas la plus belle techniquement, mais j’en suis très fier. 

Tout d’abord par son histoire, car je voulais la faire depuis des mois et qu’à ce jour elle me semble unique.

Je voulais faire un cliché de ma Lensball au sein d’une Galerie des Glaces vide.

Etant un habitué du château, je pouvais facilement obtenir une quinzaine de minutes sans les visiteurs dès son ouverture. La difficulté que je n’avais pas prise en compte à l’époque était la stabilité de la Lensball sur le parquet (Cet objet est également très lourd. Une vigilance particulière est de mise pour éviter d’abîmer le parquet Versaillais…). Après de nombreuses tentatives, j’ai réussi à faire la photographie que je souhaitais. Celle-ci a d’ailleurs été exposée à Paris lors d’un événement organisé par Fujifilm. Ma “ bulle de glace “ est peut-être mon cliché préféré.

Ta liste de visites pour 2024 ?

Même si je vais retourner dans des lieux exceptionnels comme Chenonceau, Amboise, Chambord ou encore Villandry, je vais également privilégier cette année les châteaux plus intimistes. J’ai d’ores et déjà pu découvrir il y a quelques semaines ceux de Beauregard et de Villesavin. Mon objectif est aussi de partager toutes ces découvertes avec mon fils de 4 ans qui prend de plus en plus de plaisir dans ces lieux historiques. Il a d’ailleurs commencé à collectionner les brochures et c’est lui qui organise les visites avec les plans ! Il devient incollable pour reconnaître les différents châteaux.

Le conteur du patrimoine - Portrait Versailles