Patrimoine culturel, on pose les bases

Pour notre tout premier article (d’une longue série évidemment) on s’est réuni toute les deux (Lola & Justine) pour vous parler du patrimoine culturel immatériel. Comme vous le savez sûrement, c’est un sujet plutôt vaste qui comprend un grand nombre de domaine.

On pose les bases !

Aujourd’hui, on pose les bases et on essaie de vous expliquer ce qu’est le patrimoine culturel immatériel et comment cette notion s’est développée ! (Ne vous inquiétez pas, ce n’est pas bien compliqué.) 😀

La notion de patrimoine a évolué durant des siècles pour être ce qu’elle est aujourd’hui et prendre en compte l’architecture, la nature et les savoir-faire. On ne va pas vous faire toute l’histoire de cette notion (qui est riche en rebondissements). Ce qui nous intéresse ici, c’est le moment de la prise en compte des savoir-faire et des traditions.

Le secret ? C’est que tout passe par ce que les grands historiens appellent : le processus de patrimonialisation. 

 

Le processus de patrimonialisation : kézako ?

C’est là qu’entre en jeu le sentiment d’appartenance, d’identité et de devoir de mémoire. Soit, des individus se retrouve autour d’une même histoire, métiers ou tradition et ne souhaite pas que cette mémoire tombe dans l’oubli. 

On prend conscience des intérêts que peuvent avoir des éléments de notre environnement et on a l’envie de les transmettre. Alors on met des dispositifs en œuvre pour les protéger et les mettre en valeur ! (Ça va ? Vous suivez toujours ?) 😉

Pour résumer nos propos, le ministère de la Culture donne cette définition :

“Le patrimoine culturel immatériel (PCI) englobe des pratiques et savoirs dont chacun hérite en commun, et qu’il s’efforce collectivement de faire vivre, recréer et transmettre. Patrimoine vivant témoin de la diversité culturelle, le PCI fait le lien entre patrimoines matériel et naturel.”

Comme on a dit précédemment, une fois qu’on a pris conscience que notre mémoire ne doit pas être oublié, des dispositifs sont mis en place, comme la fameuse Convention de l’Unesco de 2003. Bon, la France a attendu 3 ans avant de la signer, mais depuis, c’est le ministère de la Culture qui s’occupe d’effectuer le relais en France. Si vous souhaitez en savoir plus, n’hésitez pas à aller sur leur site internet (lien dans la bibliographie) pour voir leurs différentes missions. 

Le patrimoine culturel immatériel

C’est bien beau des définitions, mais qu’est-ce que cela contient exactement le patrimoine culturel immatériel ?


L’inventaire National Français reprend les grands thèmes de l’Unesco en couvrant 7 thématiques :

Les pratiques sociales et festives

Les pratiques sociales et festives, ce sont les fêtes communautaires, communales, foires, etc. Vous savez, ce sont ces fêtes avec des noms un peu rigolos comme la fête de la pomme de terre, fête de la sorcière, etc. Elles rassemblent les activités coutumières qui structurent la vie quotidienne d’un territoire, comme par exemple les fêtes de Bayonne.

Les traditions et expressions orales

Dans cette catégorie, on peut retrouver toutes les formes parlées, c’est-à-dire : proverbes, contes, comptines, légendes, mythes, chants, poèmes, prières, etc. Elles permettent de transmettre des connaissances sur la vie d’autrefois, des valeurs culturelles et sociales, mais surtout une mémoire collective. Les veillées de café en Bretagne sont inscrites dans cette catégorie.

    Les pratiques physiques 

    Les pratiques physiques représentent les courses, joutes, jeux de lutte, de force, de tir et les pratiques spécifiques (navigation, équitation…) qui sont à la croisée du patrimoine culturel et de la pratique des sports en amateur. L’équitation de tradition française est une de ces pratiques, inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco.

      Les arts du spectacle

      Les arts du spectacle regroupent toutes les formes artistiques comme le cirque, le théâtre, mais également les pratiques instrumentales, chorégraphiques, chorales, etc. On peut parler de la culture du carillon pour imager cette catégorie.

      Les jeux 

      Dans cette catégorie on retrouve les jeux traditionnels de notre enfance dans les cours de récré comme les balles, billes, boules, palets, quilles, etc. Ils font partie de la tradition et de la culture populaire (à quand la patrimonialisation des cartes Pokémon ?). Transmis oralement, ou par imitation surtout, ils reflètent l’identité culturelle et sociale. Dans cette catégorie, on a choisi de vous présenter la fête des Jeux anciens de Sarlat-la-Canéda en Dordogne.

      Les rituels

      Les rituels rappellent à une communauté son histoire. Ils ont un rôle d’identitaire fort. Plus ou moins restreint, ils sont d’une grande variété (rites cultuels, rites de passage, rituels liés à la naissance, au mariage et aux funérailles, serments d’allégeance, systèmes juridiques traditionnels, etc.), comme leurs expressions et éléments physiques (gestuelles, récitations, vêtements, processions, aliments, etc.). Il est possible de citer dans cette catégorie les incroyables (oui, on est un peu chauvine) ostensions septennales limousines.

        Les savoirs et savoir-faire

        C’est l’interaction entre les communautés et leur environnement naturel. Elle s’exprime dans les traditions orales, l’attachement à un lieu, les croyances et la vision du monde (savoirs écologiques, savoirs relatifs à la flore et à la faune, médecine traditionnelle, rites, cosmologie, festivités, arts visuels…).

        Dans cette même catégorie, on peut retrouver l’artisanat traditionnel, ce ne sont pas tant les objets qui vont figures de patrimoine, mais c’est un tout avec des gestes répétés depuis des siècles. On peut retrouver les outils, vêtements et bijoux, costumes et accessoires, récipients, objets de stockage, de transport et de protection, arts décoratifs et objets rituels, instruments de musique, jouets, etc. qui composent ses différents savoir-faire. Le repas gastronomique des Français rentre totalement dans cette catégorie. 

        Voilà pour la petite introduction sur les différents patrimoines immatériels. On reviendra très vite vers vous pour vous partager différents savoir-faire un peu plus en détails et de façon plus ludique. En attendant, on vous souhaite de jolie découverte patrimoniale en tout genre ! Et n’hésitez pas à nous suivre sur nos différents réseaux sociaux (on partage plein de belles choses au quotidien) ! smile

        Portrait Atelier Patrimoines
        Lola et Justine sont deux entrepreneures du Patrimoine. Elles ont créé AP (Atelier Patrimoine), une société dédiée à la valorisation du patrimoine ! 
        Elles partagent sur leur site web et leurs réseaux sociaux leurs réflexions et leurs découvertes. 
        Objectif : la découverte du patrimoine en s’amusant !