Aux origines des confiseries d’Auvergne
La métropole clermontoise est dotée d’un climat et d’un relief particulier qui a permis la culture de nombreuses variétés de fruits, dont l’abricot sera sans aucun doute le plus prisé. La saveur des abricots d’Auvergne est attribuée au sol avec son substrat d’origine volcanique. On retrouvait autrefois de nombreux vergers sur les hauteurs environnantes : abricotiers, cerisiers, angéliques, poiriers, pruniers…Le climat rude du territoire ne permet qu’aux meilleurs fruits de survivre, ce qui en fait des produits d’exception.
Pour faire face à l’hiver et conserver les fruits, les recettes se transmettent de génération en génération, des artisans œuvrent au perfectionnement de celles-ci pour créer la fameuse pâte d’Auvergne. Dès 1464, ces précieuses créations seront offertes aux grandes personnalités politiques.
L’esthétique et la création des fruits confits d’Auvergne digne de ce nom sera permise par l’installation de la fameuse sucrerie de Bourbon. L’alliage des fruits de qualité et du sucre raffiné Bourbon permis l’essor de l’industrie des pâtes de fruits d’Auvergne en apportant à ce qui était autrefois une “pâte peu esthétique mais délicieuse”, le goût du beau et du raffiné qui ferra sa réputation internationale. Entre 1860 et 1890, les confiseries clermontoises sont en plein boum de développement. Le second Empire marque le développement important de l’industrie des confiseries d’Auvergne, grâce aux stations thermales du territoire qui accueillait la grande bourgeoisie française et internationale. On comptait une vingtaines de confiseurs sur le territoire clermontois.
Une chambre syndicale des confiseries d’Auvergne est créée en 1908 pour protéger l’appellation et les savoir-faire des confiseurs de la région.
Etapes de fabrications des confiseries d’Auvergne
Vers le déclin des confiseurs auvergnats…
A partir de 1880, la production locale de fruits commence à décliner. En effet, c’est à cette époque que se développent les vergers du midi, plus productifs et moins sensibles aux gelées.
Les cultivateurs locaux vont quant à eux se reconvertir dans la vigne : les arbres furent arrachés et remplacés par des ceps pour la production des vins d’Auvergne. La prolifération de cas de phylloxéra aura raison des productions du sud de la France, dont profitera quelque temps les vignobles auvergnats, jusqu’à être atteint également.
Petit à petit les confiseries ferment leurs portes…
La Maison Gaillard de Beelive
Gilbert Gaillard fait son entrée dans le milieu en prenant la suite de son père dans la confiserie familiale du même nom. Ancien élève de polytechnique, il était plus actif dans la vie politique que dans celle des confiseries. Il porta notamment l’écharpe de maire de Clermont-Ferrand puis de sénateur du Puy-de-Dôme. Gilbert Gaillard donna son nom à la Place Gaillard de Clermont-Ferrand, place située à deux pas de la Maison familiale Gaillard. Beelive en fera l’acquisition pour son premier projet de coliving sur la métropole.
La Maison Gaillard tire son nom de l’ancienne confiserie clermontoise « Maison Gaillard » fondée en 1819. Il s’agit de la maison de la famille Gaillard et non le lieu de l’ancienne confiserie du même nom, qui se trouvait avenue des Etats-Unis. Elle ferma ses portes en 1973.
Désireux de conserver cette partie de l’histoire, l’équipe Beelive nous confit quelques archives pour écrire ces lignes. L’histoire de ses maisons est importante, elles racontent une période passée, concentrent les énergies, participent à la dynamique de ces maisons entre passé, présent et futur. En habitant une des maisons de Beelive, c’est aussi toute une partie de l’histoire que vous touchez du doigt et à laquelle vous contribuez.
Vous retrouverez d’ailleurs l’écusson de la maison de Gaillard dans le salon de la maison, inscrivant ainsi cette période dans la suite de la vie du bâtiment.
Idées sorties et bonnes adresses
Pour partir sur les traces du passé des confiseurs de la région, vous pouvez vous rendre sur les coteaux de Cournon d’Auvergne, à proximité de Clermont pour découvrir ce qui fût autrefois l’espace de production des fruits, si important à l’élaboration des sucreries. Si le paysage a aujourd’hui bien changé, la ville travaille sur des projets agricoles afin de renouer avec le passé arboricole et viticole du secteur. Des vignes ont été replantées, cultivées en BIO et reconnu comme cépage AOP d’Auvergne, des espaces de cultures tests ont été installés. Vous trouverez également des espaces dédiés à la conservation des cépages auvergnats. Entre les parcelles, quelques ruines d’anciennes cabanes de stockage du matériel viticole. En plus de découvrir un lieu marqué par son histoire agricole, à mi-chemin entre ville et nature, vous pourrez profitez d’une magnifique vue sur la chaine des Puys !
Pour vous régaler de délicieuses confiseries locales, rendez-vous dans le quartier de Montferrand au Confiserie Aux Délices des Puys ou encore au Délices Lamarque rue des Gras à Clermont-Ferrand